vendredi 1 mai 2009

Tout est objet à combler le vide.

H., beauté du cours de sport.

Il m'a d'abord regardée le ballon de basket coincé entre sa main et ses hanches. L'air d'attendre quelque chose à la ligne des 3 points. Il a dit quelque chose, à un autre. Puis tandis que je le regardais perplexe, sûrement les yeux en forme de point d'interrogation. Il s'est mis à rire, un rire d'enfant. Et moi aussi sûrement, parce que quand il me regarde je souris minimum oblige. Et puis parce que la situation était étrange. Auto-suffisante. On avait trouvé notre nuage d'incompréhension, ou le rire nerveux était l'atmosphère. Ca a duré, je sais pas, 30 s. Il me semble qu'on s'est envoyé des "quoi ?" qui redonnait de l'énergie à notre rire. On aurait sûrement pu rester dans cette situation longtemps, mais j'ai craqué, j'ai détourné les yeux puis je suis passée à autre chose. On avait vraiment l'air con, et c'est ça qui était beau. Un moment bullaire où le monde semble composé de deux êtres, une espèce de bi-solipcisme.

A un autre moment, celui qui m'a convaincue que la vie cernée de barbelés, qu'elle n'est pas fermée à tout.
On était assis sur l'herbe, H. était derrière, discutait avec un autre gars, et moi j'écoutais bien sûr, prête à intervenir, à m'intégrer dans la discussion à tout moment. Je suis restée sur le cul. Il savait que je [pouvais] l'écouter (pas pour ça). Il a dit : y a que P. qui est belle (en comparaison avec les autres filles du groupe basket). Et P. c'est moi. J'ai pas m'empêcher de me retourner pour le remercier d'un sourire. Ouais, je sais, on ne peut qu'être émoustillée quand l'un des plus beaux mecs du lycée vous fait un compliment.
Je n'ai rien dit de plus qu'un message facial.
A part lorsqu'à la suite où les deux mecs se moquaient gentiment du thème des conversations des filles en caricaturant la chose. Je me suis prononcée en caricaturant celle des mecs. Par la suite, je me suis "mise en valeur" en annoncant que les filles présentes du cours était les pires de ma classe, vraiment. (sujet de conversation parlant...).

Le cours finit, j'ai attendu qu'il se change au lieu de me précipiter dans le métro. J'ai noté l'arrêt où il descendait (pas loin de chez moi), puis je l'ai revu avant 14H, en face de moi, tandis que je fumais ma cigarette a soleil accoudée à la barrière. Je suis triste que les cours de sport soient si éloignés les uns des autres (une longue semaine...), puis qu'ils finissent bientôt. Deux heures par semaine c'est peu comme occasion pour parler à quelqu'un. Et j'ai peur de tricher.
Surtout que je ne souhaite pas sortir avec lui, ça ne pourrait que échouer. A cause de la dichotomie de nos mentalités. Je suis sûre qu'il manque de sensibilité.



(Pour moi-même : après en avoir aimé tant d'autres, je trouve que les chansons sonnent bien hétéro à ct'heurs.)

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