jeudi 30 avril 2009

Je ne suis plus malsaine.

Pas de boulôt, du soleil, le long-week-end, j'aime les fleurs et j'ai de l'inspiration onirique dans l'écriture, je suis apaisée, mes énergies de Karma sont équilibrées, je fume peu, je bois de l'eau (une fois par semaine), je ne grignote plus, je n'ai plus d'exéma (mon dieu l'orthographe), ma mère écoute les smiths, Barbie a 50 ans, j'ai retrouvé un magazine nommé "7 à Paris" qui est plus vieux que moi de quelques mois et qui commémore les 30 ans de la mort de Morrison, j'aimerais être assise contre le Joshua Tree avec pleins de potos [néo]hippies qui chantent des reprises de MGMT, oh non, pardon des Beach boys, Kate Moss sort un livre de recettes, Marion Cotillard va être la petite amie de Di Caprio dans un film tourné cet été, j'ai rangé et redécoré ma chambre, j'ai pris mes positions et je souhaite la légalisation de toutes les drogues (mais avec taxations horribles chères et contrôle de la qualité)... ETC

La religion fait de la crise et de l'inflation un bon business.

En effet.

Donc.

Je collectionne les chapelets, et justement y avait ce genre de magazine qui sort en bureaux de tabacs avec un petit objet. Et genre faut tous les acheter car sinon, frustration... Et là, à l'occasion, grâce à mon ingrate de Télé, j'avais pris connaissance de numéros et chapelets de Saint Marie, saint georges et saint (attendez je vais vérifiez sur l'étiquette) Alors ci-dit :
-Rosaire de ST vierge Marie
-Rosaire de ST thérèse de lizieux. (celui qui est déjà cassé, ayant été porté deux fois)

Il est bien connu que ces trucs là coûtent genre 3 euros au début, puis 5, 7 aux deux, troisième numéros et plus... J'avais arrêté de les acheter, puis là, au bureau de tabac, achetant gentiment mes filtres, la vendeuse me dit que "la femme ne le achète plus, donc si tu les veux..." et moi "le prix ?" " 9 euros 90 cent...quelque chose comme ça"

Oh my god... Même si je sais que c'est des trucs bidons en plastiques (et justement d'ailleurs) qui valent pas 10 centimes, j'ai trouvé que la religion devenait du luxe, de la haute-culture...

Bref, vive le printemps, les pauvres, et les brocantes.

J'ai enfin finis Kafka. Mais c'est affolant, je m'étais arrêté, non pas à la 100 ème page, mais à la 243éme. En fait, j'avais du mal à le finir, mais il me restait genre à peine 40 pages à lire (si on compte pas les chapitres inachevés et retirés...).
J'ai remarqué ça quand j'ai constaté que y avait deux monsieurs bizarres qui emmènaient Joseph K. on ne sait où, puis un moment, une lumière illumine mon incompréhension, et face aux lignes qui s'alignent, je découvre le mot "poignard" ou un truc comme ça, puis je sens l'odeur de la fin.
Dans un terrain vague, Joseph K. est abattu "comme un chien". Sacré livre. Quelque part, on sent que les chapitres qui vont de l'interrogatoire du début à la mort subite à la fin sont un peu comme des meubles sans flux narratoire.
Et aussi quand j'ai constaté que y avait 100 pages de "notes".

Cette situation, quand on abandonne parce qu'on n'ignore la fin, alors que celle ci est toute proche. C'est un peu comme dans Gerry de Gus Van Sant ou le beau Casey Affleck meurt sous les mains de Matt Damon à deux pas de la route... Après une sale traversée du désert. Enfin, bref, Le procès n'était pas une question de vie ou de mort pour moi... Même si c'était quelque part une symbolique petite mort de lecture.

Savez-vous que little death c'est le moment après l'orgasme (chez les anglais). La petite mort...

Et sinon, vu que ça corrole à "a little death around the eye" de Peter, si jamais y a un fan qui passe par là et qui comme moi zone de temps en temps à la recherche de bons inteviews traduits voici en un :

http://www.youtube.com/watch?v=HwhaeYu5A7E


>L'humour de Peter qu'en tant que monolingue on peut rarement percevoir se reflète quand même ici assez bien genre à 4min20 à peu près, avec l'histoire de son premier poème "Bedhead..." puis à la fin. Bonne vision.

samedi 25 avril 2009

Mes articles sont trop longs.

Et ce n'est qu'un constat.



Inspiration, inspiration... Maintenant que je ne suis plus amoureuse de personne, enfin je crois, je me demande comment la vie va être, de quelle couleur elle sera. (Si couleur il y a, car demain il pleut, je hais définitivement les dimanches.) Demain, aussi, j'ai une explication de texte de philo à faire. Je voudrais pas juger sans connaitre mais un philosophe qui s'appelle Alain-tout court, ça m'inspire pas trop.


Maintenant que je ne suis plus amoureuse de personne, je me demande si ce que j'écrirai sera coloré.

Je me suis soustraite à toute dépendance, sauf peut-être la cigarette et que sais-je, ça fait bien 6 mois au moins que je n'ai pas essayé de ne pas fumer pendant une journée. Enfin, j'ai aussi tester ma dépendance physique y a pas longtemps, et il semble que je me suis stabilisée à 3 cigarettes par jour. Enfin, après ça varie. Dépend de l'heure à laquelle je me lève, je me couche. Genre quand je dors toute la journée, je ne fume que 3 cigarettes. Enfin bref, mieux ne vaut pas y penser.
J'ai fumé au moins un join tous les jours pendant 1 mois, et deux jours ont passé sans que je n'en fume, et ça ne me manque pas. Tout va bien, il n'existe pas de dépendance possible, du moins physique à ce genre de "drogue".

Je joue Salome à la guitare. Et je regrette de ne pouvoir m'empêcher de chanter à la façon de Peter. Plus tard. Si un jour je me l'approprie. (Si j'ose.)

J'ai finis un livre mercredi (que j'étais censée rendre à la bibliothèque depuis 4, 5 jours, vive les amendes.) J'ai mis environ 2 heures pour lire 70 pages, et c'était écrit plutôt gros, mais j'écoutais de la musique, mais c'était un livre euh...comment dire, sur les guerres (de demain) donc économico-philosophico-politique. C'est long, de lire. Et je ne vois bientôt plus la couverture du procès, tellement que la poussière s'épaissit (je le dis, une fois, entre parenthèse mais c'est très important : J'exagère souvent !). Nan en réalité, il n'est même plus sur ma table de nuit, je crois, je devine qu'il est rangé dans son tiroir parmi une pile d'inrocks vieux comme l'année 2009, non-lus et "en attente".
Ah oui, j'ai pas précisé, mais sous cet angle, "J'ai finis un livre mercredi" pourrais ressembler au célèbre dicton (qu'est ce qu'il est moche ce mot..(dicton).) "j'ai mangé une pomme hier". Enfin, je ne sais pas si ce que je vais ajouter va redonner une auréole d'intérêt à ma déclaration mais bon...
> Ca doit faire, euh, je sais pas, 6 mois, que j'avais pas finis(lu) un seul livre, ou 4, ou 3 ou 5 enfin bref. It's been a long long time.


C'est bien, quand on est pas amoureuse, on a l'impression qu'on a plus rien à faire que ce soit matériellement (les devoirs) ou immatériellement (rêver et écouter de la musique en pensant à X). Alors que JE SAIS que j'ai plein de boulot pour la semaine prochaine.


Mes articles sont trop longs. Donc j'arrête là même si je pourrais continuer encore longtemps à blablater sur...

Sur quoi en fait ?

mardi 7 avril 2009

Quand la musique brûle la littérature.




Conseils pour les citadins : Il ne faut pas aller voir les navets, il faut les manger.

Entre deux verres de Diabolo grenadine et quelques cigarettes, j'ai décidé de m'attarder sur un point évidemment artistique.
En effet, j'ai enfin compris quelques jours auparavant pourquoi j'avais tranquillement cesser de lire. Je me rappelle avec nostalgie cette époque où je lisais 10 livres -empruntés à la bibliothèque pour enfant- en seulement deux semaines. Et que lorsque j'y retournais, je me disais, "ah non celui la je l'ai déjà lu, celui la a l'air nul" J'avais le sentiment d'avoir fait le tour des rayons destinés aux enfants et adolescents, ce qui me rendait particulièrement fière. Puis, vint à mon entrée au lycée, un face à face avec la réalité et la littérature. Sûrement un des premiers livres digne de "la grande littérature" que j'ai lu fut "le portrait de Dorian Gray" d'Oscar Wilde - l'homme mystérieux aux citations de mon enfance dont j'avais enfin percé le secret de l'existence-. Ce livre fût un coup dur à ma conscience, fini les histoires simples à comprendre, le vocabulaire enfantin, les descriptions simplicistes et prosaïques. J'avais découvert le livre pour adulte. Ainsi j'ai commencé à m'attaquer à des livres, compliqués. Même, presque, j'oubliais les romans pour m'interesser aux livres qui complèteraient ma culture. J'ai donc lu des livres sur les sectes, les drogues, une éloge de Shopenhauer écrite par Nietzsche dont, malgré moi je n'ai rien compris du tout. Trois ans après, cette obligation de lire des livres utiles me hante encore. J'ai du me taper "l'imagination" de Sartre, et je m'en veux encore. Non sérieusement, je commence à prendre du plaisir à lire ce genre de livre.
Puis, je me suis redirigée vers les romans, en commençant par les chef-d'oeuvres du début du XXième siècle, Hermann Hesse (le loup des steppes), Boris Vian ( "et on tuera tous les affreux", "l'arrache-coeur", etc, j'oublie toujours les titres de ses livres), Nabokov (Lolita), Kerouac, Hemingway, ah oui et très important : "les enfants terribles" de J.Cocteau. De la grande littérature, et pourtant facile à lire, ou presque.
Puis un jour, j'ai décidé de ne plus emprunter de livres à la bibliothèque car la frustration de ne pouvoir les finir devenait trop grande. un nouveau facteur anti-lecture fit son apparition : problème de temps. D'ailleurs c'est l'une des plus pertinentes raison retenue à ce jour pour expliquer mon déclin littéraire.
Puis un jour, je décida de ne lire désormais que les livres qui prenaient la poussière dans le petit meuble qui nargue mon lit de l'autre côté de ma chambre. Après quelques lectures, un livre atterit sur ma table de chevet "le procès" de Kafka. Non pas qu'il fut si compliqué qu'on l'eut dit, mais au bout que quelques pages, peut-être plus de 100, mon intérêt se détourna de lui.
Il prend maintenant la poussière sur ma table de chevet.
La problématique est : si ce n'est pas le problème du temps qui n'est qu'une vulgaire excuse, quelle est alors la raison à ma lassitude de la lecture ?

J'ai trouvé, il y a quelques temps, deux arguments y répondant. L'un, faiblard, même si notable, concerne le fait que le soir je préfère rêver/dormir que lire. Le sommeil ayant pris une place croissante dans mon existence depuis quelques temps. Et l'autre celui qui m'apparut comme une révélation est que la musique a prit la place de la littérature au niveau de mes passions/loisirs favories. J'y accorde donc une importance nouvelle qui empiète fortement sur mon amour des mots et des phrases. J'ai du passer 4 heures y a pas si longtemps à supprimer des musiques execrables de mon IPOD (grand foure-tout) genre fall out boys, thin lizzy, des démos crasseuses de pete doherty, biffy clyro et autres. Pour pouvoir enfin y introduire des listes contenant le nouvel album grandiose de Peter Doherty, du Beirut (dont je parlerai par la suite), du Damien Saez, du Steve Harley & the cokney rebel, du small faces, du jam, du national, du vitalic etc... Le temps est passé extrêment vite. Comme au cinéma. Tout ça pour dire, qu'écouter de la musique me prend trop de temps. Surtout qu'elle a un avantage évident sur la littérature, c'est que je peux écouter de la musique en écrivant, mais surtout en rêvant. Je peux pas lire et rêver, ou lire et écouter de la musique (sauf parfois sous conditions). Voilà tout l'hégémonie de la musique, qui empiète sur mon amour de la littérature, un peu triste.

Beirut. J'aimerais vous parler de ma redécouverte de Beirut. Fantastique. Le chanteur dont j'ignore le nom, une voix, qui te prend aux tripes, qui te fait vibrer. Du coup j'ai trouvé quelle est ma deuxième voix préférée aprés celle de Peter D. (qui est d'ailleurs au top 1 à tout les niveaux...). En fait, j'étais très inspirée hier soir quand je pensais que j'allais parler de mes retrouvailles avec ce groupe, puis là, non, rien à dire.
Bref, je suis persuadée qu'il y a quelque chose qui vous échappe dans la musique, certains sons. Voici "a sample" de ce qu'il vous manque (sans prétention bien sûr =) )


Pop traditionnelle, transcendante, intercontinentale :

Beirut - Nantes

(la chanson qui m'a découvert Beirut)

Electro punk à gorge brûlante (des Français !) :

You love her coz she's dead - Superheroes

(A écouter uniquement, si vous appréciez le genre Crystal Castles)

Des mélodies formidables au son naze de années 60 :

The beach boys - I get around

(J'espère que vous connaissez)

Texte du meilleur song-writer Français :

Damien Saez - Je veux qu'on baise sur ma tombe

A écouter, les larmes aux yeux :

The Jam - English rose

Parce que les reprises valent parfois mieux que leur original :

The smashing pumpkins - Dancing in the moonlight
(Reprise de Thin Lizzy)

Rien de bien rare ou inédit la dedans. (Pas cette fois)

lundi 6 avril 2009

argh

C'est moche cte mise en forme, quelqu'un pourrait il me dire comment on fait pour que son texte ne soit pas comprimé sur 3 cm ? C'est illisible.

Scène de théâtre comtemporien.

(Deux personnages, face à face)


"Tu m'aimes ?"
"Nom"
"Ah"
"Nom ?"
"Quoi ?"
"Nom ?!"
"C'est bon j'ai compris, tais-toi, merci"
"Nom !"
"Arrêtes !"
"Nous nous malmenons."

[Il est content pour rien]

Ils s'aimaient mais ne se comprirent pas. On peut dire qu'ils étaient en désaccord. Blague à part, le fait est qu'elle partit et qu'il ne su jamais son nom.

Les dunes.

Enterrez-moi sous les dunes. Je ne vois plus. L'ombre me couvre et dans mes rêves les plus obscures, une fragile lumière m'observe. J' y vois la prunelle de tes yeux azurs, ciel d'été. Et la brise fraiche envole mes idées. Qui s'éparpillent. Quelle est cette lumière ? J'ai acheté une porte à mon esprit. Des portes vers d'autres mondes. Depuis, il sourit tout le temps. Il se moque. Le ciel est flou. Selon la persistence de notre regard, il est soit bleu clair soit blanc. Il semble être droit et descendre comme une face de toit. D'un toit pardon. Et la lune ? Elle pleure, la nuit est sombre et les étoiles boivent du vin. Mon esprit s'éclaire. Je suis une vache à bière. A prière. Espace stellaire. Univers. Je suis une vache à vers. Mes pensées me transcendent. Mes nerfs se tendent. Je pense à toi. Le clocher derrière la vitre ressemble à une croix. L'église à un sanctuaire tombal. Et ma tête tourne à un rythme infernal. Je ne peux pas me suivre. Une rivière. [La rive d'une ère s'éloigne progressivement]. Je ne m'intercepte pas. Je me noie, c'est un tourbillon. Ou un twist. Danse. Mon âme danse, mon coeur a le mal de mer. Ma conscience, le mal de l'air mais les nuages la rassure, lui disent "ça passera, ce n'est que passager". Et elle répond : 'mais je ne veux pas être passagère, posez cet avion par terre!" ; "Impossible, on a l'habitude des gens comme vous. Nous, nous nous effondrons en pluie, vous, vous attrappez la folie". "NON" et ce sera son dernier mot. Ma conscience s'est évaporée. Je sens l'orage, le tonnerre, les éclairs, la tempête. Mes larmes pleuvent et s'écoulent sur mon visage. Des rivières. Et j'attends. Que mon canoë passe toi et tes yeux voilés. Les portes d'un labyrinthe. Et je ne sais pas où je vais, je ne sais pas où je suis. Je ne sais plus qui je suis. Et j'aime. Unilatéralement, à l'absolu. Je sens ton essence. Et je la convoite. Il me faut tout te voler. Pour que tu n'ai plus rien. Et que je puisse t'accueuillir, faire de toi mon invité. J'ai besoin de toi. Pour que tu soignes mon coeur brisé. Tu sais ce que c'est. Mais tu ne parles jamais d'amour. Tu es muet. On t'aimait. Pourquoi ? Qu'attendons-nous ? Pour nous revoir. Boir. S'asseoir au sommet de la Terre. Regarder les gens ici bas marcher et pleurer. Attendre. Pourquoi ? Nous ? Toi ? Moi ? Que fais-tu ? A qui penses-tu pour ne pas penser à moi ? je suis.
Je t'aime, je t'aime, je t'aime, je t'aime, je t'aime, je t'aime, je t'aime, je t'aime, je t'aime, je t'aime, je t'aime, je t'aime, je t'aime...

Tout simplement, toi uniquement. Je me taris.


Même jour, plus tard.

Ma mère m'a encore demandé : "qu'est ce tu as ?" Question à laquelle on ne peut pas répondre. Puis "je vois que ça va pas". Mais je vais où ? C'est pas ce que j'ai qui n'est pas, ni où je vais, c'est ce que je suis qui n'est pas. Mon esprit est l'antre d'un chantre. C'est certes luxueux mais bordellique. [C'est l'antichambre de quelque chose]. Je ne peux me comprendre même après un nettoyage de printemps. Je suis foutrement vide, je ne suis pas. Certains disent que fumer nous détourne de la réalité mais c'est faux. Pour moi c'est le contraire, c'est en fumant que je suis le plus ancrée dans la réalité. Le temps passe plus lentement. Par ailleurs, fumer me brûle la mémoire. Mon passé est distant ansi je vis d'autant plus dans le présent. Rien de mieux que la descente pour nous rappeller notre réalité. Je suis paradoxale, je suis une junkie vulnérable. Je suis différente. Aujourd'hui, on me demande ce qui a changé depuis la dernière fois qu'on s'est vu. Rien, bien sûr. Puis, pire, on me traite de poète. Tout ça pour une [vulgaire] rime entre transcendant et décadent. N'importe quoi, je ne suis pas poète. Je suis un verre qui sillonne la terre ; de l'air qui survole la mer ; du vent qui chasse les nuages et qui refroidit le soleil. Non, je suis prosaïque, utilitaire, et artificielle. L'éternelle beauté chérie par les esthètes ne me touche pas. Je vis dans une chrysallide qui fleurit à l'automne lorsque les fleurs recouvrent les tombes et que les notes s'accordent tristement. Par delà les vallées des guitares emboisonnées pleurent sauvagement. Les arbres sont nus. Non, je ne suis pas poète. Un poète c'est la terre, l'air, le vent, la mer, les rivières, l'hiver, solaire, stellaire. C'est une prière à la faveur de ceux qui disent que la religion est l'ombre de l'univers sur l'intelligence humaine. Non, un poète est tout ce que je ne suis pas. C'est le prêtre de l'univers. L'ange maudit de la vie. Le diable du temps. Le satan du coeur. C'est lui qui porte la vie en premier ; c'est lui que la vie emporte en premier. [Elle qu'il ne supporte.] Non, il n'est pas bon d'être poète. La poèsie est la prison de l'esprit. Elle force à chercher à s'évader par tous les moyens : Whisky, beauté ou fumée. C'est le cercle noir autour de tes yeux colorés, celui qui prend feu lorsque tu regardes trop longtemps le soleil. Celui qui t'empêche de voir tout. Notamment à travers les corps et les coeurs.
Ton âme entre dans une danse infernale. La musique t'attaque frontale. La mélancolie résonne à tes oreilles, froudroit ton sang qui coule à présent sur tes lèvres humides. La fleur, unique fleur que tu possèdes se flétrie doucement. Tu te sens trahis. Le poète se meure et signe son épitaphe de ces derniers mots : "enterrez-moi sous une dune, dans l'antre du chantre."


Désolée pour ce texte amer.
Pour sa cru(au)té.
Je suis aigrie. Je suis un vin aigre.

No title.

Pas de discours de création de blog cette fois, c'est juste un nouveau come back sur l'univers blogien. J'avais institué deux blogs y a respectivement 1 et 1 an et demi. Je comptais les dépoussiérer, les restaurer, et au final en choisir un, pour heberger mes nouveaux textes, mais en les observant de près je me suis dis que mes articles devaient rester tel quel, et que donc je devais créer un nouveau blog et tout, ce qui est chiant mais obligé. Pour leur honneur voiçi leur lien :

- http://churchonmoon.blogspot.com
- http://dankwind.canalblog.com

(en passant j'aimerais dire que j'aime beaucoup ce que j'ai écris dans le deuxième, bien que j'ai du mal à me rappeller comment ça se fait que j'écrivais ainsi à cet époque, et que je n'écris plus comme ça maintenant, c'est étrange, j'espère quand même écrire mieux, mais bon...)

Je ne sais pas combien de temps ce blog va durer, au pire, je m'en fous, je suis dans une période de Carpe Diem, donc bon, je profite au jour le jour, sans trop penser à l'avenir et au passé qui m'échappe ( A voir dans un des nouveaux textes ci dessous ou dessus je sais pas encore...).

Bon je comptais juste écrire quelques lignes sur ce pseudo come back mais en fait j'ai des choses à dire encore.
Comme le fait que j'ai très peur en lisant mes anciens blogs. D'une part, parce que j'ai écris de trucs, que je n'avais pas relu depuis longtemps, mais dont je suis fière en les relisant, et d'un autre côté, j'ai l'impression que c'est pas moi qui les ai écrit et ça, ça me fait peur, je n'arrive pas à concevoir que j'ai écris ça. Cette époque où je faisais l'éloge de The Wombats, alors que depuis, jour pour jour je ne les ai pas écouté... A part peut-être, lorsque de temps en temps, je tombe par hasard sur les 8 MO de mon ipod sur "let's dance to joydivision" qui reste absolument mythique, même je ne me rappelle pas qu'elle m'ai fait cet effet bizarre aux tripes ou je ne sais où. Et puis, j'ai parlé de Control, et quelqu'un dans un commentaire m'a dit que ce film n'était intéressant que si on connaissait déjà un peu JOY division. C'est archi faux, je ne lui ai jamais répondu car c'est seulement 1 an et demi plus tard que je lis son commentaire, mais ce que j'aurais, (du) répondre c'est qu'il est dans le tort. J'avais tenté découter joy division avant de voir le film, les chansons me passaient dessus, par dessus, sans même m'éffleurer, et encore moins me pénétrer. Puis après avoir vu le film, je suis littéralement devenue une grande admiratrice de ce groupe aussi sombre qu'éphémère. Les chansons ont enfin pu avoir de l'effet sur moi, il m'aura fallu voir le film pour comprendre le son Joy division. Si particulier si empreint de mélancolie, si transcendant, et cette voix, cette voix de Ian curtis, qui sort de nul part, et en même temps de partout. Et de l'émotion, de la mélancolie certes, mais pleins d'autres, toutes sûrement. Le film n'est, je l'espère pas un passage obliger pour comprendre et réellement entendre Joy Division, mais ce n'est pas inutile de le voir si on ne connait pas trop ce groupe, au contraire, c'est un tremplin. Par contre, renseigner vous sur la vie de Bob Dylan avant d'aller voir "I'm not there"...

Dernière chose, je sais plus quoi, ah oui. A propos de me textes, que je vais bientôt poster. Je ne veux pas d'étiquettes, je n'aime pas ça, mais quand je les ai écrit, j'avais un peu fumé. Cela n'explique pas leur noirceur mais c'est relatif d'une certaine libération de mes pensées les plus noires. Les pensées les plus colorées, en général, je ne les écris pas, sauf lorsqu'elles font tellement de lumière que mon âme ne les supporte plus et donc décide de les écrire... Et puis, il est bien connu, que la mélancolie, tristesse et tout ça, c'est plus productif, et puis c'est plus beau à raconter... Y a pas longtemps j'ai remarqué cette noirceur particulière dans mes textes, et j'ai écrit ceci (avec bcp d'ironie mais bon...):

"Je suis sûre que si je lisais mes écrits à quelqu'un, celui-ci m'attraperait par le bras en me disant, "fais gaffe à toi, ne fais pas de bêtise, la vie vaut le coup d'être vécu." Et je répondrais : "oh t'inquiètes si le bonheur ne vient pas me chercher sur Terre, il n'ira pas non plus me chercher dans ma tombe, ou quelque soit l'endroit où je serais immatériellement etc."

enfin, j'éviterais tout de même de poster les textes pleins d'ironie noire genre le poème où j'invite sagement les gens à se tuer. Ok, j'arrête, je dois vous faire peur, mais la réalité est que quand on écrit beaucoup, quelque soit son sentiment intérieur, on finit par écrire des choses assez extrêmes. J'aime ce thème, mais à travers ça, je n'ai jamais eu l'intention de me tuer. Enfin j'ai juste l'impression que plus j'essaye de m'expliquer plus je m'(vous) embrouille, et m'enfonce dans ma connerie. Je crois que j'ai tout dit maintenant, mes textes sont, je l'espère plus intéressant que ce foutu article d'introduction romancé et mortellement complexe. Blague à part, jeux de mots à part, je vous souhaite une bonne lecture....